Pour comprendre la Baeza d’aujourd’hui, il faut remonter aux premiers colons, et voir comment à partir de ces colonies la ville commença à naître jusqu’à devenir une grande ville médiévale fortifiée, poussée par une situation géographico-défensive privilégiée.
La célèbre place des Lions ou du Pópulo est une des places les plus importantes de Baeza. Elle vient d’être réorganisée dans les années soixante, date à laquelle certains des éléments urbains ont été déplacés. Avant cette nouvelle disposition, cette place connue comme la place Basse était une prolongation de la place du Marché ou la Promenade.
La porte d’Azacaya ou de Jaén est un des exemples éparpillés sur le tissu urbain de ce qui fut une ville médiévale fortifiée. L’espace où elle s’élève fut le passage de sortie obligatoire vers Jaén, et en outre depuis lequel partaient les troupes pour conquérir le dernier bastion musulman.
Pendant une bonne partie du XVIe siècle ce fut la fontaine principale de la ville, également appelée le Bassin. Il s’agit d’une fontaine de vasque mixtiligne s’incurvant aux angles, qui comprend deux couples de félins et d’équidés, et d’une figure féminine classique au-dessus de la colonne.
Il a été construit vers 1535, c’est pourquoi il fallut abattre le mur proche de la porte de Jaén à condition de ne pas détruire la chapelle de la Vierge du Pópulo, confirmée comme souvenir de la première messe qui fut célébrée après la conquête.
L’édifice fut construit sous le règne de Charles Quint. Enclavé à l’origine extra-muros en passant par la porte de Jaén, il fut déplacé dans les années soixante par la Direction Général des Beaux-Arts à son emplacement actuel, afin d’établir une place régulière et ordonnée. L’édifice ne pouvait être reconstruit en maintenant la même configuration, car la place était plus petite que son emplacement original, si bien que la solution fut de « plier » les extrémités en les repliant sur les côtés.
Il faut comprendre l’origine de la fondation dans la figure de Saint Jean d’Ávila, qui fonda sous l’invocation de la Sainte Trinité « les Écoles ou Collèges » de Lettres, qui en 1542 furent transformés en université, laquelle devint la plus importante d’Andalousie. Le transfert au nouveau siège se fera en 1568, demeurant cet édifice destiné à l’enseignement primaire jusqu’en 1814, quand il devint une maison de rapport jusqu’en 1992, année où la Mairie en réhabilita une partie pour en faire des logements et le reste de l’espace fut destiné au Musée de Baeza.
Cet arc fut l’une des autres portes d’accès à la ville, également connue comme la porte des Écoles ou poterne de Saint Léon, puisque là où était située l’université, se trouvait l’ermitage de Saint Léon. Le nom « du Barbu » est dû à Martín Yánez de la Barbuda, maître de l’ordre dAlcántara, qui, selon le témoignage de la tradition orale, en 1394 sortit par cette porte avec une importante armée se battre contre les musulmans grenadins.
Le second siège de l’Université est érigé sur le même lieu où se trouvait l’ermitage de Sain Léon, afin de résoudre les problèmes d’espace qu’il y avait dans son premier emplacement. L’édifice fut terminé en 1593, et maintint ses fonctions jusqu’en 1824 quand il fut supprimé définitivement par Décret Royal. Par la suite ce fut l’École de Sciences Humaines et Institut Libre, où Antonio Machado donna des cours. Finalement ce devint l’Institut d’Enseignement Secondaire.
C’est une construction du XVIe siècle, créée pour la Couronne et située au dos de la halle au blé. Les deux édifices communiquaient entre eux et celui-ci servait d’entrepôt pour le grain.
Œuvre qui date du XIIIe siècle au style tardo-roman et qui a été préservé suite aux conquêtes chrétiennes. L’extérieur est austère. s’y distinguent ses deux façades aux archivoltes en plein cintre. La principale provient de l’ancienne église de Saint Jean Baptiste.
En face de l’Église de Santa Cruz s’élève le Palais de Jabalquinto, un des plus grands exemples du style gothique isabélin, qui a été commandé par Juan Alfonso Benavides, cousin germain de Ferdinand le Catholique.
C’est l’édifice le plus représentatif de la place. Dans cette enclave, on croit qu’il aurait pu exister un temple romain, transformé ultérieurement en wisigoth jusqu’à l’arrivée des musulmans qui construisirent la mosquée Aljama. En 1227, sous l’invocation mariale de « la Nativité », elle devint un siège épiscopal.
C’est un édifice de la fin du XVe siècle, propriété de Gil Bayle de Cabrera, qui le cède au Conseil Municipal pour en faire le siège de la Mairie. En 1838 ce fut les archives municipales, jusqu’en 1970, et à partir de 1991 ce fut un conservatoire, actuellement il est fermé dans l’attente d’une prochaine restauration.
Nous sommes dans le centre civil et religieux de la ville actuelle, c’est pourquoi pour la commémoration de l’adduction d’eau à Baeza, cette fontaine libre sera réalisée en guise d’arc de triomphe en 1564, de la main de Gines Martínez de Aranda.
Le séminaire fondé en 1660 par l’Évêque Fernando de Andrade y Castro sous la direction des pères de l’Oratoire de Saint Philippe Néri. En 1921 le grand séminaire est transféré à Jaén et en 1969 il est fermé définitivement. En 1990 il rouvre comme siège de l’Université Antonio Machado.
Ce palais, datant de 1804, fut construit par José Cayetano Rubín de Ceballos et est un témoin de l’architecture néoclassique à Baeza.
Il reste quelques ruines du temple tardo-roman qui en son temps devint une des plus importantes paroisses de la ville intra-muros, comme le montrent ses nefs et ses absides.
Ce fut sans doute la porte la mieux protégée de toute la ville fortifiée, elle menait à la route d’Úbeda, et il y avait devant elle une grande place d’armes.
Les Jésuites arrivent à Baeza en 1570 et commencent à construire une école dont le premier siège se trouve dans la rue de las Minas. Des années après, pour des problèmes d’espace, ils déménagent à leur emplacement actuel.
C’est une des tours les plus importantes de l’enceinte fortifiée musulmane du XIIe siècle de par son emplacement stratégique, puisque depuis cette grosse tour on contrôlait la barbacane et la Porte du Cañuelo qui fut abattue (dans l’actuelle rue Compañía).
La Alhóndiga (Halle au blé) est un édifice fondé et contrôlé par la commune. Il fut érigé au XVe siècle en réponse aux besoins sociaux et économiques du moment.
En 1684, le corregidor Fernando Ladrón de Guevara propose au Conseil Municipal de « Chercher un endroit pour voir les fêtes Taurines et faire des maisons de Comédies ». Suite à de nombreuses difficultés, ce petit bâtiment est finalement construit et inauguré en 1701, avec une double galerie d’arcs en plein cintre, des colonnes mitoyennes de fond de chapiteaux doriques. Ce fut un balcon duquel on pouvait admirer les corridas de taureaux et autres fêtes.
Pour comprendre l’époque de splendeur de Baeza, il faut s’enfoncer dans les différents quartiers qui commencèrent à émerger après la conquête. La nouvelle Baeza chrétienne commence à croître extra-muros, dépassant la ligne de la ville médiévale fortifiée, et c’est là que sont construits de nouveaux édifices publics et privés, les religieux étant les plus représentatifs.
Cet édifice fut construit en 1520 en tant que prison à la demande de Charles Quint, dû aux mauvaises conditions de la précédente, et l’édifice fut agrandi postérieurement en 1559 par la construction de la maison du Corregidor afin d’augmenter la surveillance. Depuis 1867 il abrite la Mairie, et en 1917 il est déclaré monument.
Cette œuvre pourrait avoir été une des plus transcendantes de la Renaissance andalouse, mais à cause d’une série d’infortunes elle n’est pas arrivée entière jusqu’à nos jours. La voûte de la grande chapelle a été détruite par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, entre autres. Elle a également subi des transformations suite au désamortissement et à l’installation du « Théâtre Liceo ». Finalement entre les années 50-70 du XXe siècle son environnement est réorganisé par la démolition des maisons mitoyennes de l’église et du théâtre.
Cet édifice religieux fut l’hôpital des maladies non-infectieuses et il fut en fonctionnement de 1529 à 1940, quand il devint la résidence des Carmélites. Actuellement il ne reste que l’église, puisque le reste a été reconstruit et transformé en hôtel.
Entre le XIVe et le XVe siècle, on commence à construire une des plus importantes paroisses de la nouvelle ville. Ce sera le noyau central depuis lequel partira l’un des plus importants quartiers, où la noblesse de Baeza s’établira avec des constructions dignes de palais et des maisons nobles.
Palais construit par Juan Rubio de Salcedo au début du XVIe siècle, de style Renaissance avec des influences gothiques.
Il fut commandé à la fin du XVe siècle par la famille de Sánchez Valenzuela. Après que plusieurs générations l’aient occupé, en 1752 les Comtes de Gabia le cèdent à l’ordre du des religieuses cloîtrées minimes de San Francisco de Paula de San Ildefonso, qui en jouirent jusqu’en 1835, quand elles furent expulsées par le désamortissement de Mendizábal, devenant le Casino de la ville jusqu’à nos jours.
Elle fut construite pour don Fernando de Acuñá et Valenzuela, et sa femme, doña Juana de Léon Navarrete. L’édifice est de la fin du XVIe, de style maniériste, et il suit le même modèle que toutes les maisons de la rue. La fenêtre est flanquée par deux pilastres ioniques, avec l’héraldique de la famille des Acuña et des León, ainsi que la croix de Calatrava au centre.
Il s’agit d’une ancienne maison noble du début du XVIe siècle. Sa construction commença quand la famille se déplaça au quartier extra-muros, cédant au Conseil Municipal son ancienne maison située sur la place de la Cathédrale. Aujourd’hui elle est connue sous le nom de Hautes Maisons Consistoriales. Ce qu’on peut voir de la maison originale est une façade de pur style plateresque, avec les armes des Cabrera et Alférez.
Elles furent construites en 1892 dans un langage clairement éclectique, utilisant le style néo-mudéjar, dans lequel les arcs outrepassés sont prédominants. Certains des matériaux furent réutilisés provenant d’églises et de biens abandonnés après le désamortissement.
On trouve ici un complexe qui fonctionna comme résidence-séminaire dès les premières années du XVIIe siècle jusqu’au désamortissement, quand il fut démoli. Seule y échappa l’église. L’environnement bâti est actuellement destiné à des résidences pour personnes âgées.
Il tire son origine de la fondation au XIVe siècle par les moines franciscains du couvent de Saint Léon, abandonné des années après et rénové par les religieuses de Sainte Claire, qui quitteraient leur couvent du quartier de Saint Jean pour celui-ci, plus ample. C’est pourquoi dans ce bâtiment on observe l’évolution de ces styles.
C’est un des exemples de l’architecture éclectique à Baeza. Elle fut commandée en 1875 par la famille des Vela de Almazán.
Il fut fondé en 1568 par le prêtre Don Núñez Marcelo en tant que couvent de l’Ordre de Saint Augustin. L’église, à une seule nef, date du milieu du XVIIe siècle. On y accède par une façade d’arc en plein cintre avec un relief de la Madeleine pénitente ; dans les écoinçons les reliefs de la Foi et de la Forteresse. Parmi les meubles on distingue tout particulièrement le Christ de la Chute, du XVIIe, œuvre attribuée à José de Mora.
Édifice du début du XVIe siècle qui arbora le titre de Collégiale de 1764 à 1852.
Il fut fondé en 1599 dans le lieu où se trouvait l’ancien hôpital de l’Incarnation.
Les premiers moines trinitaires s’établirent à Baeza en 1607 dans la rue des Platerías, et en 1615 on leur donne la permission d’édifier un nouveau siège, dont la construction fut achevée au XVIIIe siècle.
La construction qui donne son unité à l’édifice est du XVe siècle, date à partir de laquelle des quelques rénovations sont entamées. Le portail d’entrée est du XIIIe siècle, de style tardo-roman, et il est probable qu’il ait appartenu à une autre église.
Fondé au début du XVIe siècle, il fut consacré à la guérison de malades. En 1791, l’Ordre de Saint Antoine s’éteint, c’est pourquoi leurs biens sont transférés à l’hôpital de la Conception et destinés à des hospices d’enfants trouvés.
Ce parcours axé sur la figure du poète sévillan et de sa relation avec Baeza ne vous laissera pas impassible.
Nous nous trouvons dans le passage Cardenal Benavides, où se situe l’édifice historique des Maisons Consistoriales. Ici, dans l’édifice qui fait le coin avec la rue Gaspar Becerra, c’est là que vécut Antonio Machado, avec sa mère. Actuellement c’est une propriété privée.
L’édifice auquel nous faisons référence était celui qu’occuperait « l’association des Artisans » de Baeza dans la rue Conception. Cette association disparut, ainsi que ses dépendances. C’est dans cet espace qu’eu lieu une veillée avec Fédérico García Lorca.
La pharmacie d’Almazán, dans l’arrière-boutique de laquelle se tenait un débat auquel le poète assistait fréquemment, fut située dans la rue de San Francisco, en face des Ruines du Couvent du même nom, tout proche de la maison d’Antonio Machado. Cette pharmacie fut en fonctionnement jusqu’aux années soixante-dix du précédent XXe siècle, et postérieurement l’édifice fut démoli là où il se trouvait.
Nous continuons jusqu’à la rue de San Pablo et trouvons face au Nouveau Casino la sculpture assise de Machado mentionnée. Il s’agit d’une sculpture qui représente le poète lisant sur un banc de la rue centrale de San Pablo. Cet emplacement est un des principaux points névralgiques de Baeza et il représente un hommage permanent de la ville au poète. De récente exécution, elle fut inaugurée en 2009 et l’auteur de l’ensemble est Antonio Pérez Mohedano.
Au XVIe siècle fut fondée l’université de Baeza et au XVIIe elle fut transférée à l’emplacement où nous nous trouvons. Durant les XVIIe et XVIIIe siècles elle aura des moments de splendeur et de grandeur de avec les autres universités andalouses : Séville, Grenade et Osuna, mais au XIXe siècle commença sa décadence, recevant son premier avis de suppression en juillet 1807. Après divers redressements et changement de propriétaire, en 1875 elle devint une École de Sciences Humaines qui sera rapidement un Institut d’Enseignement Secondaire. Ce sera en 1912, le directeur étant à l’époque Leopoldo de Urquía, qu’arrivera Antonio Machado a Baeza, s’évadant du décès de son épouse Leonor.
L’Université Internationale d’Andalousie rendit hommage au poète sévillan lors du 70e anniversaire de sa mort, faisant passer à la postérité l’ « espace de Machado ». Il s’agit de l’un des coins des jardins du siège de l’UNIA, où il on installa un buste d’Antonio Machado. C’est une sculpture du milieu des années 90 sculptée par l’artiste Mechor Zapata.
En 1966 un grand nombre d’intellectuels voulurent rendre hommage à Antonio Machado à Baeza. Financée par de nombreux bénévoles, une tête en bronze fut réalisée par le sculpteur Pablo Serrano pour l’encadrer dans un dé en béton qu’élabora l’architecte Fernando Ramón et qui serait placé sur la promenade des murailles, où le poète s’était promené tant de fois. En l’occasion de ce jour Joan Miró élabora une affiche commémorative et on édita un disque avec les locutions de Fernando Fernán Gómez, Francisco Rabal et Fernando Rey, mais pour des questions politiques il ne put être placé à cet emplacement que 17 ans plus tard. Ce sera le 10 avril 1983 que l’hommage à Machado sera rendu par l’inauguration de la sculpture, installé sur la Promenade des Murailles, qui à partir de ce jour devint : « la promenade d’Antonio Machado ».
Le long de cette paisible promenade d’Antonio Machado inaugurée en 1983, on peut se promener en voyant la vallée du Guadalquivir et les pics des montagnes de la sierra Mágina, en même temps qu’on lit sur des consoles en pierre avec des poèmes du poète.
Pour comprendre la Baeza d’aujourd’hui, il faut remonter aux premiers colons, et voir comment à partir de ces colonies la ville commença à naître jusqu’à devenir une grande ville médiévale fortifiée, poussée par une situation géographico-défensive privilégiée.
C’est dans le célèbre “Cerro del Alcázar”, que s’installèrent les premières villes.
Actuellement c’est un gisement archéologique présentant une séquence occupationnelle très large, qui commence à l’âge de Bronze, en évoluant vers la ville ibérique de Viatia ou Vivatia, comme le montrent les restes de matériaux trouvés, en passant par l’époque romaine, quand Biatia était l’une des plus importantes villes romaines, jusqu’à l’arrivée des musulmans, qui commencèrent à établir les murs constituant les limites définitives.
Ce qui fut la muraille médiévale a été consolidé en intégrant des tours et des portes qui ouvrent la voie aux routes des villes. Les dénominations ont été conservées au fil du temps, comme la Porte de Tolède, la Porte d’Úbeda ou la Porte de l’Azacaya, cette dernière étant également appelée Porte de Jaén, qui est l’enclave dans laquelle nous nous trouvons actuellement.
Les ruines qui restent de la muraille sont de l’époque musulmane, bien que certaines d’entre elles aient été refaites au XVIe siècle, puisqu’en 1476 la Reine Isabelle la Catholique avait fait démolir les remparts, les tours et les ports, dans le but de mettre fin aux disputes internes entre les familles aristocratiques des Carvajales et des Benavides pour prendre le contrôle du Conseil et de la Mairie de l’Alcazar.
Les quartiers extra-muros prennent leur origine dans les sites religieux, surtout à la Renaissance, époque de grand éclat de toute l’histoire de Baeza. Selon le professeur Policarpo Cruz : « Baeza acquiert sa physionomie monumentale comme un noyau sans égal parmi les ville andalouses moyennes».
La célèbre place des Lions ou du Pópulo est une des places les plus importantes de Baeza. Elle vient d’être réorganisée dans les années soixante, date à laquelle certains des éléments urbains ont été déplacés. Avant cette nouvelle disposition, cette place connue comme la place Basse était une prolongation de la place du Marché ou la Promenade.
A proximité de cet espace se trouvait la place du Poisson, avec les Troquets de la ville, où on vendait du vin, du poisson et de la viande.
La porte d’Azacaya ou de Jaén est un des exemples éparpillés sur le tissu urbain de ce qui fut une ville médiévale fortifiée. L’espace où elle s’élève fut le passage de sortie obligatoire vers Jaén, et en outre depuis lequel partaient les troupes pour conquérir le dernier bastion musulman.
L’arc de Villalar date de 1521 et commémore la victoire des troupes impériales de Charles Quint sur les Insurgés de Castille dans la bataille de Villalar. Il a été commandé par la Famille des Carvajales, qui étaient fidèles à l’empereur.
Tous deux furent des reconstructions postérieures à 1476, quand Isabelle la Catholique ordonna la démolition des pans des remparts, des portes et des tours. Postérieurement la porte de Jaén a été reconstruite et fut décorée avec le blason impérial du corregidor pour l’arrivée de Charles Quint après son voyage de noces avec Isabelle de Portugal en 1526, attribuant à cette place un signe représentatif.
Pendant une bonne partie du XVIe siècle ce fut la fontaine principale de la ville, également appelée le Bassin. Il s’agit d’une fontaine de vasque mixtiligne s’incurvant aux angles, qui comprend deux couples de félins et d’équidés, et d’une figure féminine classique au-dessus de la colonne.
Selon certains historiens, ces sculptures appartenaient à la ville romaine voisine de Castulo, et la figure féminine serait Ilmice, la femme d’Anibal (la tête de cette dernière fut détruite pendant la Guerre Civile).
Il a été construit vers 1535, c’est pourquoi il fallut abattre le mur proche de la porte de Jaén à condition de ne pas détruire la chapelle de la Vierge du Pópulo, confirmée comme souvenir de la première messe qui fut célébrée après la conquête.
L’édifice est composé de deux étages. On accède au rez-de-chaussée depuis la place du Pópulo par six portes, chacune desquelles correspond à un Greffe public. Nous observons ici le blason de la ville, des colonnes et des lions en guise de décoration.
On accède au premier étage, ou Tribunal, par une porte déprimée à l’arrière. Le blason impérial apparaît au centre, accompagné de celui du corregidor Guevara et de celui de Baeza, et cinq médaillons avec des reliefs de personnages de l’antiquité classique. Il est terminé par une corniche très décorées avec de rosettes, des modillons et trois gargouilles.
L’édifice fut construit sous le règne de Charles Quint. Enclavé à l’origine extra-muros en passant par la porte de Jaén, il fut déplacé dans les années soixante par la Direction Général des Beaux-Arts à son emplacement actuel, afin d’établir une place régulière et ordonnée. L’édifice ne pouvait être reconstruit en maintenant la même configuration, car la place était plus petite que son emplacement original, si bien que la solution fut de « plier » les extrémités en les repliant sur les côtés.
Il comprend deux corps de logis différenciés et séparés par un entablement décoré avec des rosettes.
L’édifice était une boucherie, avec son abattoir au rez-de-chaussée et son espace de vente à l’étage supérieur. Postérieurement, il fut utilisé comme séchoir à fourrure, archives municipales, musée et maison des jeunes. Actuellement c’est le siège du tribunal.
Il faut comprendre l’origine de la fondation dans la figure de Saint Jean d’Ávila, qui fonda sous l’invocation de la Sainte Trinité « les Écoles ou Collèges » de Lettres, qui en 1542 furent transformés en université, laquelle devint la plus importante d’Andalousie. Le transfert au nouveau siège se fera en 1568, demeurant cet édifice destiné à l’enseignement primaire jusqu’en 1814, quand il devint une maison de rapport jusqu’en 1992, année où la Mairie en réhabilita une partie pour en faire des logements et le reste de l’espace fut destiné au Musée de Baeza.
Cet édifice est arrivé jusqu’à nos jours avec uniquement des inscriptions sur l’entablement de la façade de l’entrée de la chapelle faisant allusion à la Sainte Trinité, et avec la partie voûtée postérieure, le reste a été totalement transformé.
L’actuel Musée de Baeza cherche à mettre en valeur l’histoire locale, et on peut y trouver des matériaux de toutes les époques qui constituent l’histoire de Baeza, des parures funéraires de l’Âge de Bronze aux photographies de Domingo López qui reproduisent la Baeza du XIXe siècle.
Cet arc fut l’une des autres portes d’accès à la ville, également connue comme la porte des Écoles ou poterne de Saint Léon, puisque là où était située l’université, se trouvait l’ermitage de Saint Léon. Le nom « du Barbu » est dû à Martín Yánez de la Barbuda, maître de l’ordre dAlcántara, qui, selon le témoignage de la tradition orale, en 1394 sortit par cette porte avec une importante armée se battre contre les musulmans grenadins.
Il est construit en maçonnerie, avec une embrassure en plein cintre avec des voussoirs radiaux.
Sur le côté gauche il y a une niche avec un pan de la Vierge avec son Enfant et des prières de l’évêque Don Benito Marín datant de 1758. Dans toutes les villes conquises ce fait était enregistré dans la contre-réforme baroque.
Le second siège de l’Université est érigé sur le même lieu où se trouvait l’ermitage de Sain Léon, afin de résoudre les problèmes d’espace qu’il y avait dans son premier emplacement. L’édifice fut terminé en 1593, et maintint ses fonctions jusqu’en 1824 quand il fut supprimé définitivement par Décret Royal. Par la suite ce fut l’École de Sciences Humaines et Institut Libre, où Antonio Machado donna des cours. Finalement ce devint l’Institut d’Enseignement Secondaire.
La structure répond à la typologie propre aux palais de la renaissance : une grande cour avec double arcade avec une cage d’escalier couverte d’une coupole moulurée. Dans la cour on trouve le grand amphithéâtre. Cet ensemble est complété par la chapelle de Saint Jean l’Évangéliste, d’une seule nef avec voûte en demi-berceau. La tour s’élève sur un plan carré jusqu’au niveau du toit, point à partir duquel elle il devient octogonal. La façade est un ouvrage en pierre de taille avec décoration baroque.
L’amphithéâtre où Antonio Machado donnait des cours, depuis son arrivée en 1912, jusqu’en 1919, est toujours préservé dans la cour à colonnes. Dans cette haute Andalousie, qui lui paraissait si « humide et froide » au début, il approfondit ses racines philosophiques et écrivit une grande partie de son œuvre.
C’est une construction du XVIe siècle, créée pour la Couronne et située au dos de la halle au blé. Les deux édifices communiquaient entre eux et celui-ci servait d’entrepôt pour le grain.
Face à l’augmentation de la population à l’époque de splendeur il fallut l’agrandir, ce qui différencie le nouveau grenier de l’ancien, les deux étant construits le long de la barbacane.
Les ruines qui restent de cette espace sont quelques arcs de l’ancienne voûte qui constituaient l’édifice. Actuellement la plus grande partie a été destinée à des logements, et le reste au Centre d’Interprétation de la Renaissance, où on a cherché à créer une ambiance d’apprentissage créative, cherchant à révéler au public le sens de l’héritage culturel et historique de la Baeza de la renaissance.
Œuvre qui date du XIIIe siècle au style tardo-roman et qui a été préservé suite aux conquêtes chrétiennes. L’extérieur est austère. s’y distinguent ses deux façades aux archivoltes en plein cintre. La principale provient de l’ancienne église de Saint Jean Baptiste.
L’intérieur est constitué de trois nefs. En 1990 furent découvertes des peintures murales du XVe et XVIe siècle qui ont été restaurées récemment. C’est dans la même restauration qu’est apparu, sur le côté de l’épître, un arc outrepassés de style wisigoth, ce qui porte à croire qu’à cet emplacement même existait un ancien temple chrétien, sur lequel l’actuel fut construit.
En face de l’Église de Santa Cruz s’élève le Palais de Jabalquinto, un des plus grands exemples du style gothique isabélin, qui a été commandé par Juan Alfonso Benavides, cousin germain de Ferdinand le Catholique.
Nous trouvons le gothique isabélin à l’extérieur, avec une décoration à base de pointes de diamant, épines d’ananas, frondes, fleurons, entrelacs, pinacles, mozarabes et blasons héraldiques.
La façade est achevée par cinq arcs en plein cintre de l’époque de la Renaissance, tout comme la cour, de la fin du XVIe siècle. L’escalier est complètement baroque.
Aujourd’hui c’est le siège International de l’Université Antonio Machado.
C’est l’édifice le plus représentatif de la place. Dans cette enclave, on croit qu’il aurait pu exister un temple romain, transformé ultérieurement en wisigoth jusqu’à l’arrivée des musulmans qui construisirent la mosquée Aljama. En 1227, sous l’invocation mariale de « la Nativité », elle devint un siège épiscopal.
Au XVIe siècle, une réforme attribua à l’édifice le sceau de la Renaissance d’André de Vandelvira. La façade fut tracée en 1587 par Jean Baptiste Villalpando, avec le relief de la « Nativité de la Vierge ».
L’intérieur abrite de nombreux meubles de haute qualité qui sont exposés dans le musée de la cathédrale du Beau Cloître).
On croit que la base de la tour fut le minaret de la mosquée, auquel aurait été ajouté du temps de Vandelvira le clocher et la toiture, qui s’effondra en 1862 et fut restaurée avec une flèche à quatre versants en ardoise, qui fut changée dans les années cinquante.
C’est un édifice de la fin du XVe siècle, propriété de Gil Bayle de Cabrera, qui le cède au Conseil Municipal pour en faire le siège de la Mairie. En 1838 ce fut les archives municipales, jusqu’en 1970, et à partir de 1991 ce fut un conservatoire, actuellement il est fermé dans l’attente d’une prochaine restauration.
Entre 1511 et 1526, menacé par la ruine, cet immeuble est rénové et agrandi, c’est pourquoi on peut distinguer deux parties, une au goût gothique fleuri, avec les armoiries de la reine Jeanne la Folle et Philippe le Beau, et le corps de logis plus élevé du XVIe siècle en guise de grosse tour, avec une fenêtre gothique ouverte au temps de Charles Quint, comme on peut voir sur le blason à l’aigle bicéphale. Outre le blason de l’empereur il y a les blasons du corregidor Don Álvaro de Lugo et de la Ville.
Par cet édifice, siège du pouvoir civil, sont remplies les fonctions qui régissent une ville, contenues dans la place la plus importante de la Baeza du XVIe siècle.
Nous sommes dans le centre civil et religieux de la ville actuelle, c’est pourquoi pour la commémoration de l’adduction d’eau à Baeza, cette fontaine libre sera réalisée en guise d’arc de triomphe en 1564, de la main de Gines Martínez de Aranda.
Il s’agit d’un des exemples les plus beaux et délicieux des typologies de fontaines du XVIe siècle. Elle est formée d’un arc de triomphe reposant sur quatre pilastres et huit colonnes, sur lequel se situe un autre corps de logis couronné par un fronton. Elle est décorée par les blasons de Philippe II et cinq médaillons aux inscriptions lisibles.
Le séminaire fondé en 1660 par l’Évêque Fernando de Andrade y Castro sous la direction des pères de l’Oratoire de Saint Philippe Néri. En 1921 le grand séminaire est transféré à Jaén et en 1969 il est fermé définitivement. En 1990 il rouvre comme siège de l’Université Antonio Machado.
Sa façade est sévère, un bel ouvrage en pierre de taille, sans ornements, avec une devanture en plein cintre, des pilastres, avec les blasons du fondateur. Elle est remplie d’inscriptions murales avec les noms des étudiants et bacheliers qui passèrent par là. Son intérieur est organisé autour de trois cours, deux desquelles sont à colonnes.
La façade orientale a un autre accès, également en arc en plein cintre avec la figure de Saint Philippe sculptée en pierre, qui donnait lieu à la chapelle.
Ce palais, datant de 1804, fut construit par José Cayetano Rubín de Ceballos et est un témoin de l’architecture néoclassique à Baeza.
L’intérieur ha été rénové et agrandi par l’acquisition de bâtiments contigus. Il possède un cour centrale et une chapelle de construction récente.
Il reste quelques ruines du temple tardo-roman qui en son temps devint une des plus importantes paroisses de la ville intra-muros, comme le montrent ses nefs et ses absides.
Elle fut ouverte au culte jusqu’en 1843; à partir de cette date elle servit d’entrepôt et d’écurie, jusqu’à ce que l’abandon et la spoliation la menèrent à sa quasi-disparition. Les ruines de sa façade furent transférées à l’Église de Santa Cruz.
En 2007 elle fut restaurée, et on remit en construction, dans la mesure des possibilités offertes par les ruines conservées, le concept d’ « espace original » au plan basilical à trois nefs et trois absides.
Ce fut sans doute la porte la mieux protégée de toute la ville fortifiée, elle menait à la route d’Úbeda, et il y avait devant elle une grande place d’armes.
Elle avait trois arcs à côté de la tour « albarrana » depuis laquelle partaient les pans de muraille jusqu’aux tours suivantes. Actuellement il n’en reste qu’un, puisque la tour et les murailles furent démolies sur ordre de la reine Isabelle pour mettre fin aux disputes de la noblesse locale.
Sur la façade extérieure de la tour on peut toujours observer un superbe blason des Rois Catholiques.
Au cours des dernières années une statue a été construite, commémorant les 200 arbalétriers qui moururent en défendant la ville dans cette même tour.
Les Jésuites arrivent à Baeza en 1570 et commencent à construire une école dont le premier siège se trouve dans la rue de las Minas. Des années après, pour des problèmes d’espace, ils déménagent à leur emplacement actuel.
La construction du nouveau complexe commencerait dans le dernier tiers du XVIe siècle. Rapidement cet édifice subira des rénovations et agrandissements, profitant de la cession en 1711 de la zone de la porte du Cañuelo, située dans l’entrée actuelle de la rue Compañía.
Il n’a jamais été terminé définitivement, par contre il fonctionna comme couvent des Jésuites jusqu’à leur expulsion en 1767. Au fil du temps, une grande partie de la richesse de ce monument a été perdue, ce dernier fut utilisé comme centre pour étalons en 1841 avec les rénovations conséquentes. Aujourd’hui on observe les arcs de l’entrée et sur les côtés les colonnes, de style clairement maniériste.
C’est une des tours les plus importantes de l’enceinte fortifiée musulmane du XIIe siècle de par son emplacement stratégique, puisque depuis cette grosse tour on contrôlait la barbacane et la Porte du Cañuelo qui fut abattue (dans l’actuelle rue Compañía).
C’est en outre l’un des rares exemples de ce qui a été maintenu de l’enceinte fortifiée abattue par Isabelle la Catholique en 1476.
Elle mesure 25 mètres de haut et a été restaurée à plusieurs reprises. L’horloge fut placée au XIXe siècle, et fut couronnée par les créneaux actuels au XXe siècle.
La Alhóndiga (Halle au blé) est un édifice fondé et contrôlé par la commune. Il fut érigé au XVe siècle en réponse aux besoins sociaux et économiques du moment.
La “Alhóndiga Zaida” était la maison destinée à l’achat-vente et la commande de grain. Postérieurement elle fit également office de Restaurant et Auberge et en 1956 elle fut agrandie par un deuxième étage. Actuellement c’est un logement particulier.
En 1684, le corregidor Fernando Ladrón de Guevara propose au Conseil Municipal de « Chercher un endroit pour voir les fêtes Taurines et faire des maisons de Comédies ». Suite à de nombreuses difficultés, ce petit bâtiment est finalement construit et inauguré en 1701, avec une double galerie d’arcs en plein cintre, des colonnes mitoyennes de fond de chapiteaux doriques. Ce fut un balcon duquel on pouvait admirer les corridas de taureaux et autres fêtes.
La place de Sainte Marie abritait auparavant le pouvoir religieux et civil, mais avec le développement urbain extra-muros, et le nouveau centre social resitué sur la place du Marché, on propose de transférer les maisons Consistoriales à ce nouvel espace. Depuis 1867, l’édifice est destiné à des usages administratifs de la Mairie.
Pour comprendre l’époque de splendeur de Baeza, il faut s’enfoncer dans les différents quartiers qui commencèrent à émerger après la conquête. La nouvelle Baeza chrétienne commence à croître extra-muros, dépassant la ligne de la ville médiévale fortifiée, et c’est là que sont construits de nouveaux édifices publics et privés, les religieux étant les plus représentatifs.
La place du Marché, le nouveau centre social, est l’axe interne depuis lequel la ville se développe au moyen d’un système radial de rues principales.
Cet édifice fut construit en 1520 en tant que prison à la demande de Charles Quint, dû aux mauvaises conditions de la précédente, et l’édifice fut agrandi postérieurement en 1559 par la construction de la maison du Corregidor afin d’augmenter la surveillance. Depuis 1867 il abrite la Mairie, et en 1917 il est déclaré monument.
Il est composé de la prison, avec une façade plus sobre avec des représentations de la Justice et de la Charité, et de la maison du corregidor avec une belle décoration plateresque. Á l’étage supérieur on trouve des balcons tripartites avec les blasons de Philippe II, du corregidor et de la ville. Il se termine par une corniche décorée par des consoles avec des figures qui font saillie.
La salle plénière a un soffite de la Renaissance (plafond en bois horizontal et entrelacé) provenant du couvent de Saint Antoine.
Il convient de mentionner l’importance de la construction dans le plateresque andalou du fait de ses composants italiens.
Cette œuvre pourrait avoir été une des plus transcendantes de la Renaissance andalouse, mais à cause d’une série d’infortunes elle n’est pas arrivée entière jusqu’à nos jours. La voûte de la grande chapelle a été détruite par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, entre autres. Elle a également subi des transformations suite au désamortissement et à l’installation du « Théâtre Liceo ». Finalement entre les années 50-70 du XXe siècle son environnement est réorganisé par la démolition des maisons mitoyennes de l’église et du théâtre.
C’est dans ce complexe funéraire et conventuel que Vandelvira développa tout son génie. De la chapelle funéraire il ne reste que le côté gauche composé d’un retable réalisé en pierre, avec deux reliefs qui représentent l’Adoration des Rois Mages et des Bergers, et les chapelles basses avec les personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament.
L’église de la croix latine demeure toujours, on y accède par un grand arc en plein cintre qui encadre toute la façade, avec un relief de Saint François et une gorge avec la Vierge qui donnent lieu actuellement à un grand auditorium.
Le cloître du couvent est également préservé, avec un escalier à triple arcade, aujourd’hui consacré à un usage hôtelier.
Cet édifice religieux fut l’hôpital des maladies non-infectieuses et il fut en fonctionnement de 1529 à 1940, quand il devint la résidence des Carmélites. Actuellement il ne reste que l’église, puisque le reste a été reconstruit et transformé en hôtel.
L’église fait partie d’un agrandissement réalisé par l’Évêque Moscoso en 1625. À l’intérieur elle présente un relief de l’Immaculée entouré des symboles de la litanie. L’édifice a une façade avec un portail qui donne sur la rue San Francisco et une autre entrée composée d’un parvis à quatre arcs dans le coin de la rue Concepción.
Son intérieur était à une seule nef et est couvert d’une voûte en demi-berceau et d’une coupole, mais au XXe siècle un autre corps de logis a été ajouté, donnant une église en L.
Entre le XIVe et le XVe siècle, on commence à construire une des plus importantes paroisses de la nouvelle ville. Ce sera le noyau central depuis lequel partira l’un des plus importants quartiers, où la noblesse de Baeza s’établira avec des constructions dignes de palais et des maisons nobles.
Le résultat est celui d’une église de style gothique avec quelques rénovations d’autres styles, mais qui n’affectèrent pas l’unité de l’édifice. Sur la façade on distingue le style de la fin de la Renaissance par un relief de l’image de Saint Paul.
Á l’intérieur trois nefs se distinguent avec des arcades en ogive et des chapelles gothiques à voûtes en croisée d’ogives. La voûte correspondant à l’autel est la plus décorée, c’est une voûte d’arêtes.
Dans cette église se distinguent les sculptures, peintures, orfèvrerie, et les archives originales avec des documents de baptêmes datant d’à partir de 1494, avant que le Concile de Trente ne normalise l’usage des archives. Elle inclue également les archive de l’église disparue de Saint Marc.
Palais construit par Juan Rubio de Salcedo au début du XVIe siècle, de style Renaissance avec des influences gothiques.
Postérieurement l’extérieur subit quelques modifications, surtout en ce qui concerne la façade. Actuellement, elle est composée de trois étages séparés par des moulures est se termine par un auvent avec des gargouilles. Au-dessus de l’entrée il y a un balcon avec les blasons des Salcedo et Ponce de León sur les côtés, et à l’étage supérieur il y a plusieurs blasons de style flamenco.
Il fut commandé à la fin du XVe siècle par la famille de Sánchez Valenzuela. Après que plusieurs générations l’aient occupé, en 1752 les Comtes de Gabia le cèdent à l’ordre du des religieuses cloîtrées minimes de San Francisco de Paula de San Ildefonso, qui en jouirent jusqu’en 1835, quand elles furent expulsées par le désamortissement de Mendizábal, devenant le Casino de la ville jusqu’à nos jours.
L’édifice a subi quelques modifications, mais il préserve toujours le concept de maison-patio avec des escaliers faisant saillie sur le côté. La façade garde son aspect original de forteresse avec deux tours aux extrémités et une devanture déprimée sans ornement. Il s’agit d’un patio sobre jà double hauteur, dans lequel on observe un style de transition entre le gothique et la Renaissance.
Elle fut construite pour don Fernando de Acuñá et Valenzuela, et sa femme, doña Juana de Léon Navarrete. L’édifice est de la fin du XVIe, de style maniériste, et il suit le même modèle que toutes les maisons de la rue. La fenêtre est flanquée par deux pilastres ioniques, avec l’héraldique de la famille des Acuña et des León, ainsi que la croix de Calatrava au centre.
Il s’agit d’une ancienne maison noble du début du XVIe siècle. Sa construction commença quand la famille se déplaça au quartier extra-muros, cédant au Conseil Municipal son ancienne maison située sur la place de la Cathédrale. Aujourd’hui elle est connue sous le nom de Hautes Maisons Consistoriales. Ce qu’on peut voir de la maison originale est une façade de pur style plateresque, avec les armes des Cabrera et Alférez.
Elles furent construites en 1892 dans un langage clairement éclectique, utilisant le style néo-mudéjar, dans lequel les arcs outrepassés sont prédominants. Certains des matériaux furent réutilisés provenant d’églises et de biens abandonnés après le désamortissement.
On trouve ici un complexe qui fonctionna comme résidence-séminaire dès les premières années du XVIIe siècle jusqu’au désamortissement, quand il fut démoli. Seule y échappa l’église. L’environnement bâti est actuellement destiné à des résidences pour personnes âgées.
Le plan de l’église est en croix latine, couvert par une voûte en berceau.
La façade est composée de deux corps de logis, l’inférieur comprend un arc en plein cintre avec les représentations de la Forteresse et de l’Espérance avec le blason de l’évêque Raya. Dans le corps de logis supérieur de la façade on distingue un important relief entre les colonnes qui représente l’extase de Saint Ignace, avec de nombreux anges et chérubins. Il se termine par un fronton courbe et le blason Royal des Bourbons.
Il tire son origine de la fondation au XIVe siècle par les moines franciscains du couvent de Saint Léon, abandonné des années après et rénové par les religieuses de Sainte Claire, qui quitteraient leur couvent du quartier de Saint Jean pour celui-ci, plus ample. C’est pourquoi dans ce bâtiment on observe l’évolution de ces styles.
On accède à l’église par une façade en plein cintre plateresque avec la figure de Saint Antoine.
Á l’intérieur, il demeure de la église primitive gothique des moines un arc sur piliers avec une décoration de végétaux et de têtes. Le reste de l’église, à une seule nef et au chevet polygonal, est du XVIe. Elle avait une toiture polychrome qui disparût en 1953 au cours des travaux de restauration et le plafond à caissons du chœur a été déplacé à la salle plénière de la Mairie, où il demeure encore aujourd’hui.
Le couvent possède un cloître tardo-gothique à double hauteur avec des arcs.
C’est un des exemples de l’architecture éclectique à Baeza. Elle fut commandée en 1875 par la famille des Vela de Almazán.
La façade est organisée sur deux hauteurs. L’intérieur est transformé et dans la cour on peut voir des ruines des arcades qui la constituaient.
Á gauche de cet édifice, il y a la fontaine du Maure, du XVIIe siècle, qui fut une des plus importantes fontaines de la ville. Au XIXe siècle elle fut rénovée pour reconduire les canalisations de la maison de Vela de Almazán, c’est pourquoi la date des gorges est de 1882. Sur le mur principal apparaissent les blasons de la ville et le blason royal.
Il fut fondé en 1568 par le prêtre Don Núñez Marcelo en tant que couvent de l’Ordre de Saint Augustin. L’église, à une seule nef, date du milieu du XVIIe siècle. On y accède par une façade d’arc en plein cintre avec un relief de la Madeleine pénitente ; dans les écoinçons les reliefs de la Foi et de la Forteresse. Parmi les meubles on distingue tout particulièrement le Christ de la Chute, du XVIIe, œuvre attribuée à José de Mora.
Édifice du début du XVIe siècle qui arbora le titre de Collégiale de 1764 à 1852.
On distingue sa façade de style plateresque, à côté de la tour carrée. Dans la niche centrale de la façade principale apparaît la figure de Saint André, flanquée des blasons de l’évêque promoteur, Don Alonso Suárez de la Fuente del Sauce.
Edificio de comienzos del siglo XVI que ostentó el título de Colegiata desde 1764 hasta 1852.
L’intérieur est une grande nef principale formée par des arcs en ogive avec des chapelles latérales, dans une desquelles apparaissent les blasons de la petite noblesse qui intervint dans la prise de Baeza. Sur le maître-autel, tracé par Vandelvira, au XVIIe siècle, a été placé le retable à cinq couloirs avec des sculptures, duquel on distingue la niche où se trouve la sculpture gothique de la Vierge d’Alcázar.
On distingue également deux sculptures processionnelles du XVIIe siècle et neuf tables gothiques sévillanes de la deuxième moitié du XVe siècle.
Il fut fondé en 1599 dans le lieu où se trouvait l’ancien hôpital de l’Incarnation.
Le portail d’accès de l’église est formé d’un arc en plein cintre entre des pilastres avec un haut-relief de l’Annonciation. L’intérieur du temple est à une seule nef. On distingue le retable baroque avec la représentation de la Vierge du Carmel, Saint Joseph et des peintures des fondateurs de l’ordre.
Actuellement c’est toujours le couvent des Carmélites Déchaussées.
Les premiers moines trinitaires s’établirent à Baeza en 1607 dans la rue des Platerías, et en 1615 on leur donne la permission d’édifier un nouveau siège, dont la construction fut achevée au XVIIIe siècle.
À l’intérieur on distingue la tour carré, à la finition octogonale. La façade a un tympan fendu avec le blason des trinitaires.
L’intérieur est purement baroque, et c’est le seul exemple de plan elliptique à Baeza. Dans les années quatre-vingt-dix, on restaure principalement la partie de voûte centrale, qui est terminée par une corniche en plâtre décoré avec des motifs végétaux baroques. Cette réhabilitation obtint le titre d’ « Europa Nostra ».
La construction qui donne son unité à l’édifice est du XVe siècle, date à partir de laquelle des quelques rénovations sont entamées. Le portail d’entrée est du XIIIe siècle, de style tardo-roman, et il est probable qu’il ait appartenu à une autre église.
Au XVIe siècle il y eut une tentative d’agrandissement, qui ne fut jamais terminée, comme on peut observer dans la cour. Au XIXe siècle on donna un aspect néoclassique à tout l’édifice qui sera retiré et rendu à son aspect original entre les années 1968 et 1975.
L’intérieur est distribué sur un plan basilique divisé en trois nefs, de style gothico-mudéjar. Le maître-autel se distingue par des retables baroques.
Il possède des sculptures de qualité, ainsi qu’un bas-relief de la Vierge du Val de Haro très intéressant.
Fondé au début du XVIe siècle, il fut consacré à la guérison de malades. En 1791, l’Ordre de Saint Antoine s’éteint, c’est pourquoi leurs biens sont transférés à l’hôpital de la Conception et destinés à des hospices d’enfants trouvés.
Une grande partie de la construction a été détruite à la fin du XIXe siècle, c’est ainsi que disparu l’Église. La partie qui resta sur pied, celle appartenant à l’hôpital, fut consacrée à un orphelinat, une auberge de pèlerins et une maison de riverains. Lors d’une restauration qui eut lieu en 1976, cet espace fut consacré à une maison des jeunes, puis une Bibliothèque et des archives. Actuellement il est toujours consacré à cet usage.
La façade est simple avec presqu’aucun ornement, seulement un blason de l’ordre, avec la croix de Saint Antoine sur un aigle bicéphale.
Bien que l’intérieur soit très rénové, il garde encore l’escalier avec la voûte en coupole et des pendentifs baroques.
Ce parcours axé sur la figure du poète sévillan et de sa relation avec Baeza ne vous laissera pas impassible.
Nous nous trouvons devant l’un des poètes les plus importants de la littérature espagnole, appartenant à la Génération de 98 et qui s’inscrit dans le Modernisme. Sa contribution fut telle, que le 22 juin 1989 le Conseil Exécutif de l’UNESCO approuva à l’unanimité de déclarer Antonio Machado « POÈTE UNIVERSEL ».
Antonio Machado rentrerait dans son Andalousie natale après son séjour familial à Madrid, ses voyages à Paris et de ses années comme professeur à l’Institut de Soria. Il arrive à Baeza en 1912, après la mort de son épouse Leonor, pour donner des cours de français dans l’institut d’enseignement secondaire Sainte Trinité, qui est encore ouvert aujourd’hui. Son séjour à Baeza eut une telle importance et une répercussion sur son œuvre, qu’ii représenta une des périodes les plus fécondes et profondes de son activité littéraire.
À Baeza, Machado commence le cahier de note édité après sa mort sous le titre « Les complémentaires », et en 1916 il écrit un poème « A la mort de Rubén Darío », décédé cette même année en février.
Le 10 juin 1916 il rencontré le jeune étudiant Federico García Lorca, qui vient en voyage d’études avec un groupe d’élèves de l’Université de Grenade, accompagnés du professeur Domínguez Berrueta. Réunis dans l’Ancienne Université, Machado leur lut un poème de Rubén Darío. Lors d’une veillée nocturne au Cercle des Artisans, García Lorca interpréta au piano diverses chansons populaires et Machado lut son poème « La terre d’Alvagonzález ».
En octobre 1919 il obtient son transfert à l’Institut de Ségovie, où il devait commencer le 26 novembre.
Nous nous trouvons dans le passage Cardenal Benavides, où se situe l’édifice historique des Maisons Consistoriales. Ici, dans l’édifice qui fait le coin avec la rue Gaspar Becerra, c’est là que vécut Antonio Machado, avec sa mère. Actuellement c’est une propriété privée.
Une plaque simple en céramique, nous informe qu’ici vécut le poète. Il arriva dans cette maison après avoir logé un certain temps à l’hôtel Comercio, situé dans la rue centrale de San Pablo.
C’est dans ce lieu, qu’après la mort de son épouse Leonor, coulèrent ses pensées les plus intimes.
Depuis cet espace Antonio Machado marchait tous les matins pour aller donner ses cours de français, à ses débats et conférences. D’ici, il descendrait la rue pour méditer sur le chemin qui aujourd’hui porte son nom : « PASEO DE DON ANTONIO MACHADO » et contempler le paysage d’oliveraies.
L’édifice auquel nous faisons référence était celui qu’occuperait « l’association des Artisans » de Baeza dans la rue Conception. Cette association disparut, ainsi que ses dépendances. C’est dans cet espace qu’eu lieu une veillée avec Fédérico García Lorca.
La pharmacie d’Almazán, dans l’arrière-boutique de laquelle se tenait un débat auquel le poète assistait fréquemment, fut située dans la rue de San Francisco, en face des Ruines du Couvent du même nom, tout proche de la maison d’Antonio Machado. Cette pharmacie fut en fonctionnement jusqu’aux années soixante-dix du précédent XXe siècle, et postérieurement l’édifice fut démoli là où il se trouvait.
Nous continuons jusqu’à la rue de San Pablo et trouvons face au Nouveau Casino la sculpture assise de Machado mentionnée. Il s’agit d’une sculpture qui représente le poète lisant sur un banc de la rue centrale de San Pablo. Cet emplacement est un des principaux points névralgiques de Baeza et il représente un hommage permanent de la ville au poète. De récente exécution, elle fut inaugurée en 2009 et l’auteur de l’ensemble est Antonio Pérez Mohedano.
Au XVIe siècle fut fondée l’université de Baeza et au XVIIe elle fut transférée à l’emplacement où nous nous trouvons. Durant les XVIIe et XVIIIe siècles elle aura des moments de splendeur et de grandeur de avec les autres universités andalouses : Séville, Grenade et Osuna, mais au XIXe siècle commença sa décadence, recevant son premier avis de suppression en juillet 1807. Après divers redressements et changement de propriétaire, en 1875 elle devint une École de Sciences Humaines qui sera rapidement un Institut d’Enseignement Secondaire. Ce sera en 1912, le directeur étant à l’époque Leopoldo de Urquía, qu’arrivera Antonio Machado a Baeza, s’évadant du décès de son épouse Leonor.
Dans la cour à colonnes, se trouve l’amphithéâtre où il donna des cours de français jusqu’en 1919.
L’amphithéâtre est préservé tel que le vécut M. Antonio : le même sol hydraulique, les cartes de l’époque affichées aux murs, les pupitres des élèves, des vitrines avec des photocopies de documents, le tableau noir usé et le fauteuil du professeur ; une armoire avec des livres anciens et un portemanteau avec un parapluie ainsi qu’une valise dans une étagère, recréant l’ambiance de la deuxième décennie du XXe siècl
L’Université Internationale d’Andalousie rendit hommage au poète sévillan lors du 70e anniversaire de sa mort, faisant passer à la postérité l’ « espace de Machado ». Il s’agit de l’un des coins des jardins du siège de l’UNIA, où il on installa un buste d’Antonio Machado. C’est une sculpture du milieu des années 90 sculptée par l’artiste Mechor Zapata.
Dans ce lieu on planta un chêne noir et on plaça une plaque, en souvenir des moments de repos qu’Antonio Machado prenait sous cet arbre quand il se promenait d’Úbeda a Baeza en passant par le dénommé « vieux chemin ».
En 1966 un grand nombre d’intellectuels voulurent rendre hommage à Antonio Machado à Baeza. Financée par de nombreux bénévoles, une tête en bronze fut réalisée par le sculpteur Pablo Serrano pour l’encadrer dans un dé en béton qu’élabora l’architecte Fernando Ramón et qui serait placé sur la promenade des murailles, où le poète s’était promené tant de fois. En l’occasion de ce jour Joan Miró élabora une affiche commémorative et on édita un disque avec les locutions de Fernando Fernán Gómez, Francisco Rabal et Fernando Rey, mais pour des questions politiques il ne put être placé à cet emplacement que 17 ans plus tard. Ce sera le 10 avril 1983 que l’hommage à Machado sera rendu par l’inauguration de la sculpture, installé sur la Promenade des Murailles, qui à partir de ce jour devint : « la promenade d’Antonio Machado ».
Le long de cette paisible promenade d’Antonio Machado inaugurée en 1983, on peut se promener en voyant la vallée du Guadalquivir et les pics des montagnes de la sierra Mágina, en même temps qu’on lit sur des consoles en pierre avec des poèmes du poète.
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Baeza - 2012